Monday, July 18, 2011

Pourquoi, Bernard Gousse ne devrait pas être le prochain Premier Ministre d’Haïti

Par: Wadner Pierre
Bernard Gousse, photo Wadner Pierre 2009
En 2004, j'étais en Haïti vivant l'injustice que Bernard Gousse infligeait à son propre peuple pendant qu’il servait l'élite haïtienne et la «Communauté Internationale». Comme beaucoup de victimes de Gousse, j'étais oblige d’aller vivre dans le marronnage –dans mon cas, il venait après l'arrestation du regretté Père Gérard Jean-Justice, un éminent supporteur de Fanmi Lavalas et militant des droits humains. Sous la dictature de Gérard Latortue, Gousse dirigeait le ministère de la Justice - une machine d’injustice qui était la pour remplir les prisons haïtiennes avec les prisonniers politiques, généralement ciblant les plus vulnérables.

Voici sept raisons pour lesquelles Gousse ne devrait pas être le prochain Premier Ministre d'Haïti :
1) Gousse devenait le Ministre de la Justice après le coup d’état contre le Président d’ Haïti, Jean-Bertrand Aristide qui était élu démocratiquement. Gousse était considéré comme l'un des hommes les plus puissants dans le régime supporté par les Etats Unis d’Amérique et régnait entre 2004 à 2006. Dans les années 1990 Gousse avait servi dans la dictature militaire de Raul Cédras, un régime qui utilisait les escadrons de la mort du FRAPH et les forces brutales FAd'H pour assassiner les gens dans les bidonvilles et les campagnes.


2) Parmi les personnes illégalement emprisonné par Gousse étaient les responsables de Fanmi Lavalas sous le gouvernement d’Aristide comme l'ancien Premier Ministre Yvon Neptune, l'ancien Ministre de l'Intérieur Joceleme Privet et ancien législateur Amanus Maette. Les allégations contre chacun d'eux s’étaient avérées d’être totalement sans fondement. Dans le cas de Neptune, l'illégalité avait été si grave que la Cour interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) avait ordonné au gouvernement haïtien pour payer les réparations Yvon Neptune.
3) Avec le soutien enthousiaste de Gousse, la Police Nationale Haïtienne (PNH), soutenue par les troupes de l'ONU, avaient lancé des raids meurtriers sur les communautés où le soutien pour Aristide a été très forte, comme Cité Soleil.
4) Depuis 2009, un groupe haïtien des droits humains basé à Miami, Veye-Yo fondée par le regretté Père Jean-Juste, a fait appel à l'arrestation de Bernard Gousse.
5) Les crimes de Gousse ont occasionnellement attiré les attentions de la grande presse (la presse d’entreprise). Voici quelques exemples
"Une fois encore, un homme est devenu le centre d'une tempête politique qui menace de feuille combat difficile de ce pays pour la stabilité", (New York Times article écrit par Ginger Thompson 16 Juin 2005).
«Gousse a également été accusé d'ignorer les atrocités alléguées par la police contre les habitants des bidonvilles pro-Aristide." (Associated Press Stevenson Jacob a écrit dans son 16 Juin 2005 Article)


Toutefois, ses crimes sont les mieux documentées dans un rapport très détaillé de Thomas Griffin de l'Université de Miami School of Law (Haïti droits de l'homme d'enquête: 11-21 Novembre, 2004 _http: / / www.ijdh.org / CSHRhaitireport.pdf_ (http : / / www.ijdh.org / CSHRhaitireport.pdf))


6) L'ampleur des crimes commis par la dictature Latortue - dans lequel Bernard Gousse a joué un rôle majeur - ont été révélés par une étude scientifique publiée par le Lancet Medical Journal en 2006. L'étude a estimé 4000 assassinats politiques perpétrés par les forces de sécurités Latortue et ses alliés armés.


7) Il ne peut avoir une vraie réconciliation sans justice. Le choix de Bernard Gousse est un signal clair que les droits du peuple haïtien continueront de violer sous l'administration de Martelly.


Si Président actuel d’Haïti, Michel Martelly n'est pas une marionnette des Etats-Unis, il devrait arrêter Gousse plutôt que de le nommer à la tête de son gouvernement. Quelque soit al personne qui a les yeux fixés sur la situation en Haïti peut voir que les gens d'Haïti, en effet n’importe qui mérite mieux que Bernard Gousse.

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