Tuesday, November 20, 2007
La vie d'une Femme a Cité Soleil
La vie d’une femme a Cite Soleil
Une visite a Cite Soleil pour deux heures de temps, ce quartier est situé à quelques kilomètres dans le nord de la capitale et l’un des plus grands quartiers pauvre d’Haïti. Notre visite nous a permis de rencontre une pauvre et gentille femme qui s’appelle Clermont Bénita, elle a 48 ans et mère de six enfants. Une grande conversation avec cette femme nous a appris beaucoup de chose sur la vie quotidienne a Cite Soleil, particulièrement sa vie, car elle n’est pas la seule et l’unique femme haïtienne qui vit dans cette situation lamentable et inhumaine, mais elle est plutôt un exemple des milliers de femmes haïtiennes ici a cite soleil. Benita habite en face de l’Eglise Chrétienne sur la route neuve (« route neuf » pour la population).
WP: Salut Madame, que faites-Vous Ici ?
BC: Je suis Clermont Bénita, ce canal s’appel Canal Cite Gérard. Je suis ici pour ramasser des ordures pour nourrir mes enfants, je busque par exemple de bois et des bouteilles. Et c’est avec ca que mes enfants se nourrissent, car ils n’ont de père.
PW: Combien d’enfants avez-vous ?
BC: J’ai six enfants, seulement trois d’entre eux ont pris la route d’école, car les autres je ne peux les envoyer. Bien que je veux les envoyer tous à l’école, mais les moyens me manquent.
WP: Est-ce que vous le faite chaque jour ?
BC: Bon, presque chaque jour, mais surtout quand il pleut, les eaux de pluies venant de partout arrivent ici et traînent derrière elles beaucoup de bouteilles plastique et de bois, moi je viens les busquer pour la subsistance de mes enfants.
WP: Que faites-vous avec ces bouteilles et ces bois ?
BC: Bon, les bois, je les ai mis au soleil pour sécher, après je les ai vendu aux autres pour cuisiner. Les bouteille eux-mêmes, je les ai nettoyé et les revendu, certaines d’entre elles sont vendues a des usines sur la place, par exemple les brasseries.
WP: N’avez-vous pas peur des maladies contamineuse de cette eau ?
BC: Oui je sais, mais que voulez que je face, j’ai de douleur un peu partout, c’est du froid que me les donne, mais je suis obligée de revenir pour mes six enfants sans papa.
WP: Vous ne faites rien que cela Madame Benita ?
BC: Bon, je travaille dans la voirie de la mairie de cite soleil, je collecte des ordures pour tenir la commune propre, mais on ne nous paie vraiment bien, j’ai un mois depuis que je ne reçois pas mon salaire.
WP: Que pensez-vous de Cite Soleil aujourd’hui ?
BC: Bon, on peut dire que les choses ont change surtout au niveau de sécurité, les blancs (les soldats de la MINUSTAH) ont fait un travail en chassant les bandits, car ici a cite soleil nous sommes des gens de bien, des gens que veulent vivre. Les soldats ne nous donnent de la nourriture, mais ils donnent la sécurité, car les gens malintentionnées ne peuvent pas tirer pour nous priver de paix.
WP: Souhaiteriez –vous, voir un jour sortir de cette mode de vie ?
Oui, j’espère que Dieu m’en sortira un jour, mais dans le cas contraire je resterai ici pendant toute ma vie, parce que je dois prendre soin de mes enfants et je n’ai pas d’autres moyens que venir dans ce canal pour répondre aux besoins de eux.
WP: Madame Bénita, je prie pour vous !
BC: Merci, je prie pour vous aussi, car vous faites un bon travail, vous me permettez de m’exprimer, Dieu vous bénisse, faites attention ici, c’est pas facile, il y a de trous au milieu des
Bouteilles.
Les ordures sources de maladie, mais aussi sources de vie pour certaines personnes. Le pourquoi ? Benita n’est-elle pas une femme toutes les autres, pourquoi sa vie dépend des eaux de pluie ? Qu’allons-nous faire pour elle et pour des milliers comme elle. Une vie quotidienne, des maladies quotidiennes.
Wadner Pierre
nwanpi@gmail.com
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